REACH-Où en est on avec le recensement des produits chimiques?

Les résultats d’une étude menée par Ernst & Young en partenariat avec Eurosif pour 5 journaux européens (Le Monde, La Stampa, El Païs, Die Zeit Online, et Le Temps) révèle qu’une faible minorité d’entreprises ont réellement débuté le travail de recensement – et a fortiori d’évaluation- des substances chimiques qu’elles utilisent.

Parmi les secteurs les plus concernés (produits chimiques, d’hygiène, équipement automobiles, peintures, etc), une entreprise sur trois a mis en place une démarche pour remplir les obligations liées à REACH. Dans l’ensemble, l’étude d’Ernst & Young n’a pu recenser que 19 entreprises ayant publié au moins une information précise. (…)

Celles qui ont mis en place la base de données indispensable à REACH ne sont que 6 tous secteurs confondus (Valeo, Plactic Omnium, Hyundai Motor, Safran, BASF Coating, Akzo Nobel coating).

Au final, les entreprises qui ont anticipé la réglementation et ont donc prévu en conséquence la substitution des produits les plus toxiques, ne sont que 4 : Plastic Omnium (France), L’Oréal (France), Akzo Nobel coating (Pays-Bas) et Jotun (Norvège).
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REACH est un règlement instituant une nouvelle politique européenne en matière de management des substances chimiques.  REACH  signifie : EnRegistrement, Evaluation et Autorisation des substances CHimiques.
Le système prévoit un enregistrement obligatoire des substances (produites ou importées à plus de 1 t/an), avec la transmission d’un dossier à une Agence européenne basée à Helsinki. Ce dossier comprend notamment les informations relatives aux propriétés physico-chimiques, toxicologiques et éco-toxicologiques et une évaluation des risques pour la santé et l’environnement pour l’ensemble des utilisations de la substance dans la chaîne d’utilisation des produits. Environ 30 000 substances devraient être soumises à enregistrement. 

La grande innovation de REACH  est de demander aux entreprises d’effectuer elles-mêmes cette évaluation, jusqu’ici prise en charge par les organismes publics. Par ailleurs, l’enjeu est bien de trouver des alternatives plus sûres aux substances les plus toxiques, ce qui implique, pour les entreprises, un effort de substitution inédit.

Source: Novethic
Source: Union des Indutries Chimiques (UIC) 

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